Le fermier et les alouettes
Voilà le printemps ! Dans un
champs de blé, une alouette a bâti son nid et attend
patiemment l'éclosion de ses trois ufs. Toc, toc, toc ! une première coquille éclate et un tout petit oiseau chauve et à demi aveugle en sort en pépiant. Toc, toc, toc ! les autres coquilles éclatent à leur tour et deux autres oisillons rejoignent le premier. Madame Alouette est devenue l'heureuse maman de trois adorables oiselet et selon l'ordre consacré, la mère et les enfants se portent bien. Trois, ce n'est pas rien. Elle n'a plus une seconde à elle. Sa progéniture réclame à manger. Elle n'a de cesse d'aller et de venir pour leur apporter la nourriture. Ce ne sont plus des oiseaux, ce sont des ogres ! Maintenant, l'été est là. Malgré toute l'attention et les bons soins qu'elle leur a prodigués, les oisillons n'ont pas encore leurs ailes assez fortes pour pouvoir s'envoler. Lorsqu'elle regarde la couleur du blé, Madame Alouette sait qu'il est grand temps pour sa nichée de quitter le champs. Le temps des moissons ne doit plus être très loin et bientôt le fermier viendra et les délogera. Un matin, avant de s'en aller
en quête de nourriture, Madame Alouette réveille ses
petits et leur dit : Madame Alouette avait raison et
lorsqu'elle rentre au nid, le jour suivant, elle y trouve
ses enfants qui tous en même temps lui racontent que le
fermier est venu, qu'il a attendu toute la journée
l'arrivée de sa famille et qu'il était très en
colère. Le jour suivant, lorsqu'elle
rentre au nid, elle trouve ses trois petits fort agités. Une fois de plus, l'alouette ne
n'est pas trompée. Et, lorsque, le jour suivant, elle
rentre au nid, elle apprend de ses trois enfants que
fatigué d'attendre, le fermier a décidé de faucher son
blé tout seul dès le lendemain. Et dès le matin suivant, les petites alouettes devenues suffisamment fortes, prennent leur envol avec leur mère, toujours très fière de ses petits |