Un texte de Brigitte Fournier
Il y a
très très longtemps , dans un petit village au bord de
locéan, inaccessible des hommes, vivaient de
gentils lutins. Au fil des ans, ils avaient acquis la bonté et une grande sagesse. Tous étaient très âgés mais chez les lutins, lâge ne compte pas, car personne ne peux les apercevoir. Heinkel, est lancien du village, le gardien de la magie, le protecteur des objets magiques récoltés depuis toutes ces longues années et âgé de plus de deux cent-cinquante ans. Evidemment, cest le plus sage et le plus malin. Ce matin-là était différent, Heinkel savait que quelque chose allait se passer! Très tôt, bien avant que les lutins ne partent pour leur journée de travail, un inconnu arriva dans le village ce qui embêtât beaucoup Heinkel car jamais auparavant, aucun être humain nétait parvenu jusqu'à eux. En général, les hommes avaient peur des pouvoirs magiques des lutins, et cela arrangeait bien Heinkel car son travail était daider les enfants qui en avaient besoin et surtout pas les hommes qui passaient leurs temps à ce battre et détruire la nature. Après chaque guerre, les lutins remettaient de lordre suivant leur spécialité . Hayden guérissait les arbres après larrachage des branches que les hommes utilisaient pour la confection des arcs et des flèches . Heutel soccupait des fleurs qui avaient été piétinées sans aucune pitié. Harold soignait les animaux , il les connaissait tous et tous lui faisaient totalement confiance . Et Horgen rendait leau limpide et cristalline afin que les enfants puissent la boire et sy baigner sans aucun problème. Voilà pourquoi larrivée de cet inconnu dérangeait beaucoup le village. - Qui es-tu et que viens-tu faire ici demanda Heinkel.
Ce quil ne dit pas aux lutins, car il en avait peur lui aussi, cest que son bateau navait pas chaviré, mais que léquipage lavait jeté par dessus bord, car il dérobait leau et la nourriture.
Heinkel promis de réfléchir a une solution pour le nouveau bateau mais actuellement tous avaient du travail. Tard, après la veillée, alors que chacun avait regagné son lit, Harold alla trouver Heinkel et lui dit : "Aujourdhui, jai soigné une mouette qui avait une aile abîmée et elle ma raconté ce qui est vraiment arrivé à Macimo. Cest un menteur et un voleur et nous ne pouvons pas laider pour son bateau".
Dans ce coffre, il y avait énormément de choses : la boîte de couleurs de larc en ciel, le sac de poudre détoiles, les graines magiques qui font que lherbe soit si tendre et verte et dautres merveilles encore quil gardait précieusement. Le matin, un peu avant le réveil des lutins, Heinkel pris dans son coffre le moulin magique. Cétait un moulin ordinaire fait de bois avec une jolie poignée en porcelaine blanche et de petites fleurs bleues dessinées sur le tiroir . Heinkel avait un petit sourire et ses yeux pétillaient de malice. Son grand âge ne lempêchait pas de jouer de vilains tours à ceux qui le méritaient, dailleurs, certains sen souviennent encore. Heinkel sinstalla sur un banc a côté de larbre favori de Hayden et attendit le moment propice pour mettre son plan à exécution. Il nattendit pas longtemps, en effet, peu de temps après, les lutins arrivèrent accompagnés de Macimo. Cest à ce moment que Heinkel commença à tourner lentement la poignée du moulin magique. Macimo nen croyait pas ses yeux . Du tiroir du moulin sortaient des dizaines de pièces dor et plus il tournait la poignée plus les pièces sortaient. Il en sortait tellement quelles roulèrent jusquaux pieds de Macimo qui sempressa de les ramasser afin de vérifier quil ne rêvait pas. Jamais il naurait pu croire quune telle chose existait, il sapprocha de Heinkel ou plutôt du moulin, car une méchante idée venait de lui traverser lesprit. Heinkel regarda Macimo et vit dans ses yeux que son plan avait fonctionné , il était content , Macimo allait bientôt quitter le village.
Ce quHeinkel avait omis volontairement de dire a Macimo cest que le moulin ne fonctionnait qua la condition que lutilisateur soit très poli. Pour le faire fonctionner il fallait lui dire "Sil te plaît, petit moulin, donne moi ceci ou cela" de même pour quil arrête "sil te plaît , petit moulin arrêtes toi ." La nuit venue, lorsque le village était profondément endormi, Macimo se leva et shabilla sans faire de bruit . Il se dirigea vers la maison dHeinkel, car à la minute même où il avait vu le moulin et les pièces dor, il avait décidé de le voler. Il pensait "Je vais êtres riche, je ne devrai plus jamais travailler, je construirai la plus grande et la plus belle maison qui existe, jépouserai la plus jolie fille de la région et je deviendrai le chef de mon village ! Avec toutes ces pièces dor, enfin les villageois me respecteront." Il sempara du moulin et se sauva à toute vitesse. Il couru jusquau bord de locéan où la veille il avait repéré une petite barque. Il mit lembarcation à leau et le moulin bien à labri sous le siège. Il commença à ramer de toutes ses forces afin de séloigner le plus rapidement possible du village. Il rama toute la nuit, se guidant avec les étoiles fin de ne pas se perdre. Macimo était pressé de rentrer chez lui et de pouvoir faire toutes les choses auxquelles il avait rêvé. Tout en ramant, il réfléchit "Si jutilise le moulin au village et quun voisin le voit, il va certainement vouloir le voler donc, je vais demander au moulin de sortir toutes les pièces quil a dans le tiroir ensuite, je le cacherai dans les rochers après, je rentrerai riche et fière chez moi." Aussitôt dit, aussitôt fait, Macimo sort le moulin quil avait mis à labri sous le siège de la barque, tourne la poignée et dit : "Donne-moi beaucoup dor ." Evidemment , Macimo ne sait pas quil faut dire "Sil te plaît, petit moulin, donne moi de lor." Comme il continue à tourner la poignée de plus belle, ce ne sont pas des pièces dor qui sortent du tiroir mais du sel des kilos et des kilos de sel. Macimo crie : "Arrête - toi, mais arrêtes ce nest pas du sel que je demande mais de lor." Macimo crie de plus en plus fort , il sénerve , mais rien narrête le petit moulin. La barque salourdit et cela risque de la faire chavirer . Macimo se rend bien compte quil sest fait avoir par les lutins et ne sachant plus quoi faire, il prend le petit moulin et le jette le plus loin possible dans leau. Depuis ces nombreuses années, le petit moulin continue a déverser du sel dans la mer, personne na pu lui demander poliment de sarrêter et voilà pourquoi toutes les eaux des océans sont salées. |