© Texte écrit par Nicole(coste47)   

Il était une fois….un joli poisson tout au fond de la mer…

Z’avez-vu comme je suis belle ! je m’appelle Ombrine,

Regardez mes beaux reflets bleus et jaunes sur mes flancs.

Quand les rayons du soleil traversent l’eau, je brille comme un bijou !

Je suis un poisson, je vis dans l’océan, au milieu des vagues, et j’aime les eaux chaudes…

Quand la mer s’agite, je me balance, je joue avec mes amies, les ombrines.

Depuis que nous sommes nées, nous vivons toujours ensemble, nous ne nous quittons jamais.

Il y a des bancs de bébés ombrines, des bancs de moyennes ombrines, et même m’a-t-on dit des très grosses ombrines !

Nous, nous mesurons 50cm, et nous pesons 5 ou 6 kg.

Si je deviens bien vieille, je pourrai mesurer 1m et peser 50kg !

Je ne penserai plus à jouer….

Toutes ensemble, nous aimons bien chercher des petits vers dans le sable, ou bien chasser les petits poissons.

Une fois par jour, avec la marée, nous nous approchons de la côte, près des gros rochers, là ou la mer tape fort et décroche des coquillages !

Lorsque nous sommes près du bord, nous voyons des choses étranges….

Des sardines, comme suspendues à un fil, se balancent dans les vagues . Nous aimons bien les sardines, nous aimons bien sauter dans les vagues pour les attraper !

Mais je ne comprends pas pourquoi, chaque fois qu’une amie gobe la sardine elle monte, monte, en se tortillant, et tout à coup disparaît !

Disparaît, dans le monde d’en haut, ce monde d’en haut, dont tout le monde parle, et que personne ne connaît !

Une grosse mémé ombrine m’a raconté qu’il était dangereux de s’en approcher ! Et même que l’on n’en revenait jamais !

Oui, mais moi, je suis une ombrine curieuse, et j’aimerai bien aller voir ce monde là et revenir raconter à mes copines ce qu’il s’y passe !

Justement voilà une sardine qui se balance, un bond, zut je l’ai ratée !

Et hop ! encore ratée, mais je me suis piquée la lèvre ! une arête sans doute !

Hop ! plus haut ! ça y est je l’ai !

Mais que se passe t-il ? je monte, je monte ! J’en ai la tête qui tourne !

Oh, plus d’eau, j’étouffe, je ne peux plus respirer !

Je me débats, je m’agite, mais je ne peux me décrocher, ça pique ma lèvre !

Et tout à coup, plouf ! un grand choc contre un rocher.

Aïe ! mais aucun son ne sort de ma gorge.

Je n’ai plus de force , j’ouvre les yeux, de grands yeux !

Surprise, me voilà jetée dans un panier plein d’ombrines, mes copines !

Elles sont bizarre ! elles ont perdu leurs belles couleurs ! elles sont toutes ternes ! elles ne bougent plus !

Ainsi finissent les ombrines trop curieuses ! dans le panier d’un pêcheur, puis dans un four, et enfin dans l’assiette d’un gourmand, qui n’aura aucune pensée pour ce beau poisson !

Il faut dire qu’il est beau, mais qu’il est bon !

Adieu petite ombrine trop curieuse !

tu as fait le bonheur d’un pêcheur !

 

Pour écrire à Nicole (Coste47)