Quand j’ai dit aux enfants, que je partais dans le désert, ils m’ont dit :

-S’il te plait, si tu rencontres le petit Prince, demandes lui….

Demandes lui si sa rose est toujours capricieuse,

Si le mouton ne s’est pas échappé,

Si les baobabs n’ont pas envahi sa planète…

Mais surtout, ne le laisse pas repartir, qu’il ne rejoigne pas le serpent, qu’il pense à son ami le renard….

Désert de sable, paysages de dunes, mais point de Petit Prince !  

Un aviateur réparant son avion tout seul dans le sable ?

Seuls quelques aventuriers se lancent à la poursuite de records !

Ils ne partent plus dans l’inconnu et sont munis de leur GPS !

En cas de panne,  la balise Argos serait déclenchée, les secours à sa recherche.

Peut-être aurait-il eu le temps d’apprendre à dessiner un mouton ?

Mais point de bonhomme blond pour l’adopter !  

Heureusement, les avions sont éprouvés, ils transportent chaque jour des centaines de passagers qui traversent l’Afrique du Nord au Sud ,

Et vont en Amérique sans escale !

Cap Juby est devenu Tarfaya, et les avions qui la survolent passent très haut dans le ciel !

                                                       Le désert a bien changé !

 

Petit Prince, entends-tu ces grondements dans le lointain ?

Des caravanes de dromadaires, non point …

Des monstres gris, tous semblables, on les appelle des quatre-quatre !

Ils traversent le désert à toute vitesse.  Quelquefois  celui-ci se révolte, le vent souffle, et la dune se déplace, le sable recouvre la route !

Il faut alors prendre la pelle et dégager un passage.

Des files de camions sillonnent cet espace et ravitaillent les nomades.

   

Les dromadaires ?

Petit Prince, regarde-les sur le bord de la route, ils raclent le plus petit brin d’herbe qui pousse dans cette étendue immense, baillant d’ennui, ils ignorent le code de la route et traversent sans un regard à droite ou à gauche !

Les as-tu rencontrés, Petit Prince , ces vaisseaux du désert ?

As-tu essayé de les apprivoiser ? T’ont –ils raconté leur vie d’avant ? Au temps où ils traversaient le Sahara, chargés de plaques de sel ?

 

Mais Petit Prince, où te caches-tu ?

Pourquoi ne te montres-tu pas ?

Sais-tu que le monde a besoin de toi ?

Voudrais-tu nous apprendre à ne voir que l’essentiel ?

 

Toi, qui  sais  que les grandes personnes sont trop sérieuses,

reviens pour les enfants,

ils connaissent ton histoire,

ils voudraient t’apprivoiser et devenir ton ami.

 

Ils te raconteront que le savant a travaillé,

il a trouvé……peut-être que ce n’est pas lui ! c’en est un autre, mais c’est  sûrement un savant !

il a trouvé, tu sais quoi ?

Il a inventé une machine, on appelle ça… une fusée, pour aller dans l’univers !

Tu pourras, aller et venir entre Terre et ta planète !

 

Il y a toujours sur notre Terre, des vaniteux,

des rois qui veulent se faire obéir,

des businessmen,

mais plus du tout d’allumeur de réverbères ! quel dommage !

On a découvert le courant électrique !

Maintenant on appuie sur un bouton et la lumière jaillit !

Beaucoup moins poétique mais tellement plus pratique !

Le mathématicien n’a plus de travail !

Grâce à son ordinateur, il sait, combien il a d’étoiles,

La machine garde en mémoire ses calculs et ses opérations !

 

Après avoir rêvé de ce petit bonhomme,

je l’ai cherché mais par où commencer ?

 

A l’heure d’Internet, le Petit Prince ne s’est pas connecté !

 

A droite, à gauche, au nord ou au sud, des dunes !

J’attendrais donc la nuit, pour apercevoir son étoile,

Une pensée au coucher du soleil, peut-être est-il derrière une dune ?

 

« L’essentiel est invisible pour les yeux »

 a-t-il dit,

 il est sûrement là-bas, ou ici, mais je ne l’ai pas trouvé !

                                                                                             Nicole  (coste47)

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