En France, les conteurs se succèdent sans interruption. Après les fabliaux du XIIème siècle au XVème siècle, viennent les cent nouvelles Nouvelles, écrites par les familiers du Roi Louis XI ; Les Serées de Guillaume Bouchet ; les Récréations et Joyeux Devis, de Bonaventure Despériers ; l'Heptaméron, de Marguerite de Navarre ; les Contes d'Eutrapel de Noël du Fail ; les Comptes du Monde adventureux, d'un secrétaire de Marguerite de Navarre ; le Moyen de parvenir de Béroalde de Verville.

Au XVIIème siècle paraissent les Contes de d'Ouville, les Contes de Perrault, les Contes des Fées de Madame d'Aulnoy ; les Contes de La Fontaine, imités des fabliaux et de Boccace. Ils rattachent les conteurs du moyen âge à ceux du XVIIIème siècle : Voltaire, Piron, Grécourt, Hamilton, Marmontel, Voisenon. Durant la première moitié du XIXème siècle, le conte semble abandonné pour le roman ; notons cependant Berquin et ses Contes pour les enfants, Bouilly, Charles Nodier, l'auteur de la Fée aux miettes, des Contes de la veillée, des Contes fantastiques ; Jules Janin également l'auteur des Contes fantastiques et de Contes nouveaux ; Balzac et ses Contes drolatiques, écrits dans la langue de Rabelais ; Chevigné et ses Contes rémois, imités de La Fontaine. Aujourd'hui, nous sommes entourés de nombreux conteurs, tous excellents mais dont les écrits sont plutôt des petits romans que des contes proprement dits. 

On assiste depuis quelques années à un intérêt marqué pour le conte et la matière féerique en général. Les contes populaires qui ont été dédaignés pendant fort longtemps par les gens instruits n'ont jamais fait l'objet d'autant d'études approfondies.

La plupart des contes qui se racontent appartiennent à un fond commun et diverses variantes ont vu le jour au gré des déplacement des individus. Pour certains contes, on peut recenser plus de 1.000 versions différentes. Il est donc particulièrement difficile de définir avec exactitude le lieu d'origine de la narration.

Certains sont très anciens et peuvent, sans risque d'erreur, être attribués à l'antiquité égyptienne. Il est cependant possible d'attribuer certains traits particuliers aux contes qui permettent de les localiser. Il s'agit soit du répertoire (fond du conte) ou du style ( la façon de dire le conte).